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La mort ramène toujours à la réalité ... [libre]

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Message  Eléna-Mary Delacroix Mar 9 Mar - 20:23

Eléna pensait que ce jour n'arriverait jamais, qu'il était proscrit, qu'il était mort. Mais pourtant c'était le cas, et c'était horrible, elle était redevenue seule.
Quelques heures avant ...
Elle se tenait dans la chambre de ses maîtres, un homme et une femme qui, bien que vieux, avaient une grande et digne beauté. Elle les regardait sur le lit, étendus, tenant la main de l'homme, s'inquiétant de plus en plus, craignant ce qui était de plus en plus prévisible. Ils étaient entrain de mourir. Elle serrait la main chaude de son maître au creux des siennes, se mordant la lèvre inférieure pour se retenir de pleurer alors qu'ils gardaient le sourire aux lèvres et tentaient de la rassurer comme quoi cela devait arriver un jour où l'autre. Après tout, ils étaient malades, elle le savait depuis le début. Mais la maladie avait frappée beaucoup plus tôt que prévue et elle n'avait rien vue venir. Et c'est ainsi qu'ils s'éteignèrent, l'oubliant, la laissant seule dans leur immense demeure avec juste ses pleurs en guise de mélodie, résonnant contre les murs.
Elle était la seule domestique qui était parvenue jusqu'à chez eux, pour la simple et bonne raison qu'ils ne pouvaient plus s'occuper des animaux à cause de leur vivacité qui s'éteignait comme leur vie. Elle savait que les animaux mourraient lorsque leur maîtres disparaîtront ... Elle était maintenant seule. Ne pouvant plus se considérer comme leur domestiques, elle sortit de chez eux, ses affaires dans de grands sacs qu'elle traîna jusqu'à l'église. Une fois là, elle voulut s'accorder un peu de repos. Elle entra, pieds nus (ses maîtres ne voulaient pas qu'elle porte de chaussures, trouvant que cela la coupait de la nature qu'elle pouvait ressentir), vêtue de ses vêtements de deuil, un corset noir laissant ses épaules nues et une longue jupe noire traînant au sol. Elle entra silencieusement, n'entendant de toute façon pas si elle faisait un bruit ou autre, s'installa à un banc au fond de l'immense cathédrale pour finalement se laisser aller, les mains liées comme pour une prière, prière qu'elle faisait d'ailleurs, tout en pleurant silencieusement, son corps recroquevillé parfois sursautant de sanglots.
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Message  Memna d'Ombrejade Mar 16 Mar - 0:40

Autant le dire tout de suite, Memna n'était pas du genre à fréquenter un endroit tel que la cathédrale, il l'évitait comme la peste d'ailleurs, ne supportant pas d'y croiser des Nobles de mauvaise foi. Ces imbéciles se disaient être les plus pures des créatures et pourtant ils étaient tyranniques au possible, du moins pour la plupart, Memna n'avait pour l'instant pas croisé de contre-exemple.
Enfin bref, sa tante et donc la mère de Sybel était tombée malade, comme si c'était le moment. Elle avait prétexté que c'était parce qu'elle avait attrapé un mauvais rhum du fait du mauvais temps récent mais Memna avait pu assisté à l'examen qu'avait fait le docteur. On lui avait asséné un coup plutôt violent au niveau de la base d'une aile qui l'avait paralysée durant au moins une demie-heure sous la pluie. Mais elle avait bien omis de le rapporter à son fils, son mari et le reste de la famille. Elle avait imploré Memna de ne le dire à personne et lui, complètement hors de lui avait sèchement répondu "Oui" avant de quitter sa chambre. Quand allaient-ils enfin tous autant qu'ils étaient se secouer les plumes pour faire bouger les choses !!!??? Dans des situations pareilles, Memna avait envie de découper du Noble en tronçons. Il trouvait cela de plus en plus inadmissible. Il avait d'ailleurs été choqué de constater l'état d'usure de la robe de sa tante...Apparemment, ils n'avaient plus assez d'argent pour se payer de nouveaux vêtements, Sybel et son père étaient payés une misère malgré leur immense travail et les impôts étaient toujours aussi énormes. Le manoir de cette branche des Ombrejade était pratiquement vide, tout le mobilier de valeur ancestral avait dû être vendu pour payer de la nourriture. Ils se saignaient aux quatre veines pour subsister et aucun n'avait des velléités de se soulever contre cette injustice. Memna trouvait cela profondément rageant. Malgré que la branche de laquelle lui-même soit issue était un peu plus cotée du fait de sa grande participation dans l'Armée, le manoir de ses propres parents commençait sérieusement à tomber en décrépitude et sa mère avait dû faire fondre tous ses bijoux pour en faire de la monnaie...Ca devenait proprement infernal. Si ce carcan continuait, Memna ne répondrait plus de ses actes, il avait de plus en plus de mal à rester à sa place.
Bref, pour ne pas éveiller les soupçons et parce qu'il devait ça à sa tante et Sybel, il s'était rendu à la cathédrale, "prier" pour le rapide rétablissement de cette dernière. Il était entré dans l'édifice, le pas autoritaire, les talons de ses longues bottes de soldat claquant un peu sur la pierre. Ses cuisses étaient découvertes et traversées de ses lanières de cuir, il portait un short lui aussi de cuir retenu par une ceinture à grosse plaque-boucle d'argent. Il avait en prime un haut sans manches lui saillant le torse agrémenté de légères épaulettes dont dépassaient des chaînettes d'argent. Il portait un large bracelet de cuir à l'un des poignets. Providence, la cathédrale semblait pour ainsi dire, déserte. Memna s'avança près de l'autel et s'agenouilla, il joignit ses mains en prière et déploya ses ailes, fermant les yeux. Il n'avait jamais cru en l'impact que pourrait avoir la déesse Aethernys sur sa vie et celle de ses semblables, très peu il avait prié. Pour lui, mieux valait provoquer les choses par soi-même plutôt qu'attendre sagement qu'une quelconque entité se décide à vous donner un coup de pouce.
C'est après seulement quelques minutes de pseudo-prière qu'il se releva, trouvant cette mascarade ridicule, il ne croyait même pas aux mots qu'il avait formulé dans sa tête. C'est en faisant le chemin inverse qu'il remarqua une jeune femme assise au fond de l'édifice. Elle était vêtue intégralement de noir et semblait pleurer, elle devait avoir perdu récemment quelqu'un. Cette vision avait fait se stopper Memna un instant. Dès que la jeune femme avait tourné son regard vers lui, il avait détourné la tête et reprit son chemin. Chacun ses problèmes après tout. Néanmoins, la conscience angélique de Memna le poussait inexorablement vers la compassion. Maudissant cette fichue pitié d'un soupir, il vira de bord et se dirigea vers la jeune femme à qui il tendit un mouchoir de coton, faisant un léger mouvement de menton en sa direction pour l'inciter à le prendre.
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Message  Eléna-Mary Delacroix Mar 16 Mar - 22:52

Eléna n'avait pas vu, enfin elle n'avait surtout pas entendu, quiconque arriver. Plongée dans ses pensées, dans ses pleurs et dans sa vision de la mort. Elle se rappellait, se rappellait ses jours heureux avec ses précédents maîtres, se rappellait de son arrivée dans leur demeure, se rappellait des moindres sourires, des moindres déceptions, des moindres pleurs, des moindres blessures. Tout lui revenait comme si elle l'avait vécu la veille et qu'on lui racontait l'histoire d'une autre personne.
Elle se revoyait, encore assez petite et chétive, entrer dans l'immense demeure et accueillie par ses Maîtres, beaux, somptueux, magnifiques. Lui, Akarténis, était grand, ses cheveux semblaient être des fils d'araignée, blancs, volant dans son dos, longs, retombant en frappant le creux de ses reins avec douceur. Les rides de la vieillesse ne se voyait presque pas sur son visage, son sourire était somptueux, ses ailes étaient d'or. Toujours vêtue d'une chemise et d'un pantalon blancs, illuminants les autres par son charisme et sa douceur, il était digne, physiquement et mentalement parlant, d'être le maître des lieux. Et elle, Ezema, était de taille moyenne, douce et tendre, sa voix semblait couler de sa gorge comme une source glisse sur les rochers d'une rivière, sa peau semblait se fondre avec la couleur des nuages laiteux, ses yeux, comme ceux de son aimé, était d'un bleu à vous pourfendre le coeur; ils semblaient être faits de morceaux de glaces brisées. Et ses cheveux semblaient être de longs fils d'or qui allaient jusqu'à cacher ses chevilles, caressant et masquant parfois la longue robe blanche qu'elle portait toujours, lui donnant un air sage et réservé. Tout deux lui avait tendu une main qu'elle n'avait osé prendre de peur de les salir, se sentant pittoresque, pauvre, petite, sans vie même ! à côté d'êtres comme eux, qui vous sourient et vous forcent à prendre leurs mains pour qu'il vous entraînent à travers leur demeure et vous construire ainsi, une nouvelle vie.
Elle se souvenait ... De leurs animaux, tous doux et gentils, compréhensifs, tendres même. Elles les écoutait et ils l'écoutaient, une entente se faisait, une harmonie entre eux. Les jardins étaient son lieu préféré et elle se souvenait de la première fois où ils lui avaient interdit de marcher avec ses chaussures.
Elle se souvenait en prononçant une sorte d'invocation. Ce n'était pas une prière, ce n'était pas un gémissement, ce n'était pas des paroles portées à cause de la tristesse. C'était des mots. Des mots semblants faits d'une autre langue qu'elle prononçait avec détermination. C'était sa mère qui lui avait appris ces mots. Elle entendait et se répétait ces paroles qui pour elle était presque divines.

... oe neu tsmuke ...

Elle murmurait cela, inlassablement, connaissant sa langue, venant de sa mère, venant de son enfoiré de père, et donc connu de sa soeur. Elle le savait ... Ce language la rapprochait de sa soeur pourtant si loin, et c'est cela qui lui fit relever le regard ... Et entendre des pensées.
Maladie, blessure, pauvreté, famille, demeure, noblesse, haine, mépris, combat, société, hiérarchie ... Tout ces mots semblaient tourner autour de cet être aux ailes déployées qui passait dans la grande allée centrale pour croiser son regard. La jeune ange resta fermée, silencieuse, face à ce visage qui exprimait la douleur et la haine. Il s'était arrêté, elle ne savait pourquoi, mais il reparti bien vite. Elle ne s'attendait pas à mieux de la part de quiconque. Qui recueillerait une ange, domestique, seule, abandonnée, avec une arme en plus de cela. Ses larmes la rendait pitoyable, cela commençait à l'énerver. Eléna le savait, à chaque fois qu'elle pleurait, sa haine prenait le dessus ensuite, et la vision qu'elle venait d'avoir de l'esprit de cet homme n'avait pas beaucoup amélioré les choses. Elle serra les poings et les dents, se retenant de frapper quoi que ce soit, puis se calma pour fixer à nouveau ses pieds nus, légèrement blessés à force de marcher ainsi découverts dans la ville. Puis d'autres pieds, couverts eux, s'ajoutèrent aux siens. Elle releva ses yeux rouges pour voir l'homme ... Qu'elle n'avait évidemment pas entendu arriver. Elle le regarda quelques secondes, le temps de voir le mot "Compassion", puis baissa le regard sur le mouchoir. Elle murmura doucement ...

... Merci ...

... Avant de prendre le mouchoir entre ses doigts blancs dont les mitaines recouvraient les mains pour ensuite porter le mouchoir à ses yeux. Pour le coup, sa haine augmenta, elle se sentait vraiment mal maintenant.
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Message  Memna d'Ombrejade Jeu 18 Mar - 20:56

Voir ainsi les yeux rougis de la jeune femme se poser sur les siens fit lentement baisser la tête à Memna...Voir quelqu'un semblant ainsi désemparé avait don d'anesthésier quelque peu ses instincts belliqueux. Il n'avait pas à être désagréable avec cette fille, ce serait puéril, elle devait déjà assez souffrir comme ça. Le capitaine prit soin de remarquer une râpière rangée dans son fourreau aux côtés de la jeune femme...et cela l'incita davantage à faire preuve de délicatesse. Il ne l'avait même pas entendu sangloté quand il était entré ici, elle semblait digne et forte. Il lui adressa un petit hochement de tête en réponse à son remerciement avant de s'asseoir à ses côtés, coudes posés sur ses cuisses, ses mains pendant dans le vide. Il tourna la tête vers elle lorsqu'elle lui rendit son mouchoir et il le garda en main, continuant de la détailler silencieusement et discrètement...C'était étrange, elle était plutôt richement vêtue mais ses pieds étaient nus...L'ange se redressa, soupirant quelque peu et se décida à parler.

J'ai rarement vu des personnes en deuil se munir d'une épée pour venir prier...


Que pouvait-il bien dire d'autre pour engager la conversation ? Ce n'était pas son style de jouer les psychologues et les hypocrites genre "Toutes mes condoléances, quelle tragédie !". Rapprochant ses cuisses à demies-nues, il croisa les mains sur ses genoux et promena un regard nonchalant sur les vitraux qui se reflétaient en tâches colorées sur le sol de pierre.
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Message  Eléna-Mary Delacroix Jeu 18 Mar - 21:29

Eléna ne s'était pas encore rendue compte du changement d'attitude du jeune homme, c'est quand elle lui rendit son mouchoir qu'elle l'aperçu, ce n'était plus les mêmes mots qui flottaient autour de lui. Mais elle ne se permit pas de les lire. Elle ne supportait pas de lire les pensées des personnes, encore plus lorsqu'elle ne les connaissait pas. Ses maîtres, c'était toujours les mêmes mots autour d'eux ... Le nom de l'autre, la joie, la douceur et le calme. C'était les premières et les dernières choses qu'elle put lire en eux. Rien d'autres. Elle détailla l'église. Le véritable problème c'était que, puisqu'elle ne le regardait pas, elle ne pouvait savoir s'il lui parlait, et ça c'était vraiment gênant. C'est quand elle sentit le vibrement particulier que provoque la parole qu'elle tourna la tête (doucement quand même, mais assez vite pour suivre ses pensées) ... C'était une ... Sorte de question déguisée disons. Elle essaya de lire les pensées aussi vite qu'elle le pouvait pour suivre son raisonnement. Son arme, dans l'église, le deuil. Ok. Qu'est-ce qu'elle fichait avec une arme. Son corps analysa de lui même les vibrements et elle répondu alors avec un léger sourire, toujours une pointe de tristesse sur son visage.

Hé bien maintenant, vous en avez vu une.

Sa voix était assez claire comparée à celle, étranglée par les sanglots, qu'elle avait montré plus tôt. Elle soupira en posant son dos contre le banc et ne pu se résoudre à en rester là.

En fait, mes maîtres viennent de décéder et j'ai dû quitter leur demeure avec mes effets personnels. Cette rapière en fait partie.

Elle baissa un peu la tête, essayant de ne pas se rappeller de son départ, sinon la rivière de larmes allait reprendre et elle s'y refusait, elle avait suffisament parue pathétique. Puis elle réalisa soudain.

... Ah ... Si ça vous dérange d'être en présence d'une domestique ... N'hésitez pas à me quitter sur le champ, j'ai pris l'habitude maintenant ...

Oui, c'était toujours mieux que l'hypocrisie qu'elle pouvait lire dans les pensées de certains. Le point positif, c'était que maintenant qu'un dialogue avait été entamé, elle pouvait le regarder sans trop de difficultés et donc lire sur ses lèvres.
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Message  Memna d'Ombrejade Ven 19 Mar - 1:58

Ah, en effet, plutôt forte spécialement pour une femme...Memna n'était pas machiste mais il était vrai que les femmes avaient tout de même plus de facilités à pleurer que les hommes et là, tous sanglots avaient pratiquement quitté sa voix en une fraction de seconde. Il posa à nouveau son regard sur elle quand elle lui expliqua le pourquoi du comment...Whaouh. C'était rare qu'un ange dévoile aussi facilement ce qui le chagrinait, spécialement à un inconnu, encore plus quand il s'appelait Ombrejade. Mais fort heureusement, Memna n'était pas non plus la tête la plus célèbre de sa famille et il était un peu perdu dans la masse de l'Armée...Pour Sybel, c'était déjà plus délicat étant donné que les jardiniers se comptaient sur les doigts de la main. Son histoire avait de quoi émouvoir...Memna ne l'aurait jamais soupçonné domestique. Et si ses maîtres été décédés subitement, elle se retrouvait sans foyer et sans salaire, dur...Très dur. Il en avait d'ailleurs à nouveau baissé les yeux mais les releva vivement en entendant la dernière phrase de la jeune femme. D'accord, elle devait le prendre pour l'un de ces aristos prétentieux...Memna en fronça les sourcils quelque peu vexé puis répondit.

Je ne vois pas en quoi cela me dérangerait. Vous êtes peut-être domestique mais au moins, vous ne m'avez pas craché au visage dès que vous m'avez vu...


Bon, ça lui avait échappé. Il avait tellement l'habitude d'essuyer les regards noirs et les boutades des autres anges que quand il rencontrait quelqu'un qui lui parlait sans arrières pensées, il ne savait pas vraiment comment réagir. Se rendant compte de son ton quelque peu brutal, il adoucit ses traits et répondit un léger "Excusez moi" tout en détournant la tête. Bon, il ne fallait pas rester là-dessus...Sans regarder la demoiselle, Memna reprit.

Avez-vous...hérité de la demeure de vos maîtres ?

Question détournée pour savoir si elle avait quelque part où aller. Memna n'était pas idiot, il savait très bien qu'il n'avait pas les moyens de prendre en charge une domestique...Il n'empêchait qu'il se sentirait mal de la laisser seule à se lamenter dans cette cathédrale sans véritable toit. Certes, il ne la connaissait pas mais le fait de la voir ainsi "exclue" lui rappelait sa propre situation et donc son sentiment de solidarité s'en voyait redoublé.
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Message  Eléna-Mary Delacroix Ven 18 Juin - 19:26

Lorsque la jeune ange fit sa remarque par rapport à la possibilité que l'homme face à elle soit de la classe aristocratique, elle vit le mot "agacement" tourner autour de son front. Elle en cacha son étonnement. Apparemment elle se faisait de fausses idées ou alors le jeune homme n'aimait pas qu'on lui fasse remarquer sa classe ... Enfin, peu importait, elle s'en voulait déjà. C'était stupide de se jeter la pierre toute seule en parlant d'un éventuel rejet. Et il le lui fit bien savoir en rétorquant qu'il était plutôt content qu'elle ne lui ai pas craché dessus ... Elle n'entendait pas sa voix mais ses mimiques et ses lèvres lui faisaient comprendre qu'il haussait le ton ... Tiens donc ... Corde sensible il semblerait ... Les pensées du jeune homme couraient, parcouraient, traversaient son visage et son corps, si bien qu'elle avait du mal à suivre. Elle y voyait des mots ... Rejet, agacement, haine, dédain, soumission, famille, armée ... Ces bribes de phrases, elle ne faisait que les attraper par moment de ses yeux qui avaient beaucoup de mal à suivre. Puis il posa une nouvelle question alors que la jeune ange voyait le mot "détourner" défiler sous ses yeux, suivit bientôt de "attention" ... Il ne voulait vraiment pas qu'on aborde ce sujet apparemment ... Etrange. Mais elle n'allait pas le chercher avec cela, se serait cruel et sans sens. Hérité ? Elle aurait pu hériter d'une telle chose ? Non. Et même si cela, dans un espoir bien moindre, puisse être le cas, jamais elle n'aurait accepté un tel présent. Elle n'en était pas digne. Elle posa un temps, histoire que les pensées de l'homme cesse de défiler et donc de la perturber, elle eut un léger rire, un peu nerveux.

Non ... Bien sûr que non ... Cela m'est totalement interdit d'hériter de quoi que ce soit ... Je m'y refuse ...

Puis un doux sourire s'afficha finalement sur son visage, elle ajouta rapidement.

Mais ne prenez surtout pas une domestique comme moi en pitié surtout ... Je me doute bien que je ne peux me permettre de me plaindre.

Un silence s'installa ... Elle en faisait peut-être un peu trop dans le mélo-dramatique là, non ? Avec ses "surtout ne me plaignez pas bien que je sois terriblement malheureuse" ... Cela lui donnait presque envie de se claquer de se prendre pour ces Circée débiles et sans personnalité. Elle se retint de rire d'elle-même, ayant déjà reprit un peu de bonheur dans son coeur, elle demanda.

Je me nomme Eléna-Mary Delacroix ... Pourrais-je avoir l'honneur de connaître votre nom ..?
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Message  Memna d'Ombrejade Dim 17 Oct - 17:28

Juste après avoir posé sa question, Memna se rendit compte qu'elle était ô combien stupide. Jamais des officiels n'auraient cédé leur demeure à leur domestique via leur testament, quand bien même ils l'adoraient, ils n'en avaient pas le droit...Pfff. Comme il pouvait se trouver risible en compagnie de la gente féminine, il trouvait toujours le moyen de dire une cornerie. Quand la jeune femme continua en disant qu'elle ne pouvait pas se permettre de se plaindre, la veine révolutionnaire de Memna fût à nouveau secouée. Au contraire, elle avait tout-à-fait le droit de se plaindre, ce n'était pas parce qu'elle était prolétaire que les larmes lui étaient proscrites. Mais il n'eût pas le temps de lui faire la remarque qu'elle se présentait à lui...Ses yeux s'arrondirent malgré lui quand il entendit son nom...Avait-elle bien dit...Delacroix ? Ce nom n'avait jusqu'à lors évoqué qu'un fieffé allié d'Azarel nulle autre que le général de toute l'armée angélique à Memna...Il ne l'avait pas croisé souvent mais c'était bien lui qui faisait obstacle à sa montée en grade. Et que ce soit sur les ordres du prince ou non, Memna en gardait une rancoeur tenace. Il reconcentra son regard devant lui et soupira pour se calmer...Cette jeune femme n'avait sans doute aucun lien avec lui, le capitaine imaginait mal un général supporter qu'une de ses parentes en soit réduite à l'état de femme de chambre...A moins qu'elle ait elle aussi commit un soi-disant crime. Mais avec tout ça, Memna était loin d'être encouragé à donné son propre nom. Énervé et ne voulant pas se défouler sur cette femme qui faisait le deuil de ses maîtres, il se leva et dit sans lui adresser un regard.

Memna...Memna d'Ombrejade. Je vous souhaite bien du courage...


Puis il quitta les stalles et s'engagea dans l'allée principale...Mais que faisait-il bon sang !!!? Cette demoiselle ne lui avait rien fait, ne l'avait même pas blâmé et lui, il se conduisait comme le dernier des rustres avec elle. Se stoppant un instant, il ferma les yeux. Même si elle était de la famille de son supérieur, qu'est-ce que ça changeait après tout ? Elle était loin de partager son caractère ou même ses idéaux d'après ce qu'il avait vu alors pourquoi la traiter avec si peu d'indulgence ? Tournant légèrement la tête pour l'apercevoir, Memna commença à s'en vouloir...Ses yeux le trahissaient. Il détestait être confronté à des dilemmes comme ça...
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