Divina Ruina
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

The Fallen Angel ; Quartz

4 participants

Aller en bas

The Fallen Angel ; Quartz Empty The Fallen Angel ; Quartz

Message  Quartz Lun 2 Aoû - 13:42

The Fallen Angel ; Quartz Runway11

Nom : /
Prénom : Quartz
Surnom : /
Âge : 23 ans
Sexe : Féminin
Race : Ange déchu
Orientation sexuelle : Tout est à refaire maintenant, mais disons bisexuelle

Rang : Employée de la Lune Rouge
Camp : Memphée

Histoire :
Ils sont là. Précipitamment, sa mère ferme la porte du placard à clés, ayant juste le temps de se retourner avant que la porte de la chambre ne soit forcée par une poignée d'anges en armure. Ils sont beaux, mais ils ne sont pas là pour des formalités. Un vieil ange vêtu d'une longue toge blanche comme les nuages cléments entre dans la pièce, suivi d'un cortège d'éphèbes munis de sceptres et de grimoires. Par un trou creusé dans le bois du placard, la petite fille regarde. Qu'est-ce qui arrive à Maman ? Pourquoi l'a t-elle enfermée là-dedans ? Le corps de la femme semble soudainement se faire malmener par des liens invisibles qui serrent ses bras le corps de son tronc, ses jambes tenues immobiles. Le vieil ange a la main tendue vers elle et récite un cantique. Les plus jeunes forment un cercle autour d'elle, lèvent tous la main gauche et se mettent en coeur à réciter les paroles saintes proférées par leur aïeul. Maman souffre, elle crie et essaye de se défaire de l'emprise invisible. Sa fille tente de sortir du placard mais la porte résiste, ses petits cris sont couverts par la mélopée envoûtante des anges. Les yeux de la femme deviennent noirs, ses ongles poussent et se courbent un peu, ses cheveux se bouclent et se teintent de rouge.

"- Tu as trahi les lois de ton Prince, pécheresse. Ta punition pour cet affront est de mourir dans les flammes qui ont brûlé ton coeur. Va périr dans le monde qui t'a souillée."

Maman ricane, sa voix d'habitude si douce et avenante est devenue rauque, elle se met à proférer des incantations dans une langue étrangère. Le vieil ange pose sa main sur son front et de la fumée s'en échappe. La femme hurle de douleur alors que son corps tremble jusqu'à donner l'impression de n'être qu'une marionnette dont les fils seraient devenus fous. Puis elle tombe à terre, lourdement. Les anges cessent leur cantique et c'est à ce moment-là qu'ils entendent enfin les petits cris de la fillette. Libérée du placard, elle se précipite aux pieds du mage qu'elle maudit pour le meurtre de sa mère. Une main l'attrape au col. Les éphèbes font flotter le corps inerte de la femme à leurs côtés et tous sortent de la maison. Ils y mettent le feu en y projetant des valves d'énergie. La petite ne comprend pas, ses yeux rivés sur le visage pale de sa génitrice sont remplis de larmes. Elle tend la main vers elle mais l'ange qui la traine le lui interdit. Dans la pénombre de la nuit, personne ne semble les voir. Ils arrivent ensuite près d'un grand arbre derrière lequel se tient le plus beau spectacle que l'enfant n'ait jamais vu : un soleil de toutes les couleurs dont il se dégage une douce chaleur. L'assemblée angélique reprend son chant et dépose le cadavre sur une haute croix de fer. Pieds et poings liés, la damnée rouvre difficilement les paupières. Sa fille lui est présentée. Dans ce qui semble être un éclair de conscience, elle lui susurre ses derniers mots : "Sois sage.". Un ange lève la main vers elle et ordonne au feu d'apparaitre. Aussitôt, un grand brasier se déclare. Les flammes lèchent cruellement la chair de la femme qui hurle à nouveau, qui se débat en déployant ses ailes de plumes devenues noires. La petite sanglote de plus belles et appelle sa mère. Soudain, une horrible douleur dans son dos. Muni d'une dague d'argent, l'un des éphèbes cherche dans sa chair, sous ses omoplates, pour dénicher les petites ailes duveteuse qui se souillent de sang. Elle se les fait arracher dans un horrible cri. Abrutie par la tristesse et la douleur, son réflexe avant d'être happée dans une sensation de flottement très étrange, est de regarder sa mère dont il ne restera pour dernière image que celle d'un corps crucifié et carbonisé. Et celle d'un sourire satisfait sur le visage du vieil ange. Après ça, plus rien.

Lorsque ses yeux se rouvrent, l'enfant se trouve dans le fond d'une ruelle noire, humide et malodorante. Immédiatement, la peur la saisit et elle se recroqueville dans un coin. Il y a du bruit au loin, des sonorités qui lui sont étrangères. Et là, à quelques mètres devant elle, à contre-jour d'une nappe de fumée blanchie par des lumières éclatantes, c'est une silhouette humaine qui la regarde. Un grand chapeau orné de plumes blanches, une robe de velours aussi rouge que le sang, courte devant, surmontée d'une cape de cuir noir, des bottes lacées remontant jusqu'aux cuisses pourvues de portes-jarretelles en dentelles. C'est une femme magnifique qui fume une longue cigarette. Il se trouve des intentions criminelles dans ce qui émane d'elle et pourtant, elle s'en retourne, ses hauts talons claquant sur le sol de cette terre inconnue sur laquelle la fillette vient d'atterrir. Apeurée, la petite essaye de savoir pendant des heures comment elle a bien pu arriver ici et ne sort de son trou qu'à l'appel de la faim. Son corps tremblant longe les murs, ses cheveux blancs appellent les regards et les commentaires qu'elle préfèrerait ignorer alors qu'ils s'entassent dans un coin de son esprit. Puis enfin, une bonne odeur. Elle se rapproche d'une échoppe illuminée de toute part, de rose, de vert, de bleu. Elle balade ses yeux mordorés sur les aliments qui cuisent. Une femme à la voix aussi graisseuse que son ventre l'interpelle. De l'argent ? Elle fait "non" de la tête et se fait renvoyer. Des larmes rendent sa vision floue mais un homme lui caresse les cheveux. Il lui propose ce qui reste dans son assiette. Le temps n'est pas aux questions, la chérubine avale tout ce qu'il est possible d'avaler. L'inconnu se propose de lui offrir de nouveaux vêtements et beaucoup de nourriture ; elle ressemble beaucoup à son fils mais comme ce dernier est parti, il serait heureux d'aider une si jolie petite fille. Main dans la main, ils traversent quelques rues éblouissantes de lumières artificielles jusqu'à pénétrer dans un bâtiment. Des marches, une porte, les voilà dans une petite chambre sombre. Avant même qu'elle ne puisse avoir le temps de réagir sur l'étrangeté de la situation, l'enfant est plaquée contre le lit et ses vêtements retirés sans une once de délicatesse. Sa petite voix crie et demande de l'aide. Une vive douleur nait de ses omoplates, pourquoi a t-elle mal ici ? Alors qu'elle sait qu'une chose horrible va arriver, elle ressent l'extrême besoin de comprendre comment tout cela peut advenir. Ça ne serait jamais arrivé à la maison. Une marée de larmes inonde ses joues rougies quand un grand bâton vient cruellement déchirer son sexe. Du sang jaillit de son intimité. L'homme est violent. Ses mains pressent les deux petites billes de chair rose sur sa poitrine encore informée. Ses doigts souille la cavité cachée entre ses fesses. Sa grosse langue l'étouffe dans un baiser maladroit et il va, il vient. Jusqu'à ce que son serpent déshonorant ne crache son venin blanc en elle. Détruite, l'enfant se surprend à l'idée de ne jamais vouloir rouvrir les yeux alors qu'ils se ferment pour la plonger dans l'inconscience. Maman... où es-tu ?

"- Déshabille-toi. Touche-toi. Suce-moi. Écarte les jambes. Mets-toi à quatre pattes. Montre-moi ton cul. T'aimes ça. Petite pute. Je vais te crever."

Pendant des mois, la même ritournelle. Des actes qui lui font mal et honte. Des choses qu'elle déteste et qui lui donnent envie de tuer. D'abord interdiction de sortir, puis l'ordre d'aller chercher une bière au bar du coin. Puis la sommation de satisfaire ses amis. Cet homme est le pire qu'elle ne puisse connaitre. Chaque jour se forge un peu plus le sublime désir de le voir à terre, le ventre ouvert, la bouche pleine de bave empoisonnée. Puisqu'elle ne se souvient plus de son nom, il l'a appelée Quartz. Il lui a teint les cheveux et a fait percer son nez, ses tétons et son clitoris. Elle est son esclave sexuelle, sa petite chose qu'il aime et déteste à volonté. Mais ce soir, les choses sont sur le point de changer. Les mots qu'il a prononcés sont trop gras, trop sales. Trop provocants. Tandis qu'il jouit en elle pour une énième fois, la petite fille saisit le couteau qu'elle avait caché sous l'oreiller et lui tranche la gorge. Avant même qu'il ne puisse se rendre compte, elle le renverse et plante la lame dans son torse. Mais il vit encore, ses grosses mains lui encerclent la gorge pour l'étouffer. Elle enfonce encore et encore le long couteau dans sa chair pour perforer ses organes. Le sang vient caresser son visage mais en elle, dans son sexe encore pénétré, elle sent le serpent qui se gonfle à nouveau. Il y a un sourire satisfait sur le visage de son geôlier. Portée à bout, rappelée à des souvenirs qu'elle avait oubliés, l'enfant hurle d'une haine toute nouvelle. Dans un mouvement de hasard, la lame transperce le milieu du front. Un craquement, un bruit sourd, puis rien. Le calme. Les bras de l'homme retombent sur le matelas jonché d'hémoglobine. Elle lui a perforé le crâne. Vite, elle se relève pour ôter de son sexe le bâton qui ne l'a que trop fouettée et se précipite sous la douche. Elle y passe la nuit entière pour se laver de tout. Mais elle le sait, elle ne sera jamais propre. Lorsque l'eau glisse dans son dos, passe sur les deux cicatrices qui semblent encore fraiches tant son ravisseur s'est amusé à les rouvrir, elle serre les dents et verse une larme. Une fois sortie, aussi rapidement qu'elle le peut, elle rassemble les vêtements qu'il a accepté de lui acheter. Elle va sortir quand elle se retourne pour cracher au sol devant le cadavre.

"- Ma mère n'était pas une pute. Et la seule chose que j'aurais kiffé avec toi, c'est de t'assassiner."

Puis elle s'enfuit. Aussi loin que possible. La rage crée une aura noire autour de son corps, on ne l'approche pas sinon elle mord. Quartz a tué. Quartz passe plusieurs jours à voler pour se nourrir et à ne dormir qu'à moitié au coin des ruelles. Elle essaye d'enlever les piercings mais ils lui sont douloureux. Comme s'ils étaient prédestinés à ne jamais être ôtés. Elle en prend son parti. Et elle qui a perdu toute mémoire, qui ne se remémore que sa mère en proie au bûcher et ce sourire de satisfaction ignoble, elle accepte de porter la seule identité qui lui reste : le nom de cette pierre précieuse qui se ne colore qu'en présence de chaleur. Elle sait qu'elle ne peut rien faire seule dans cette ville et que si elle reste seule, les horreurs sont susceptibles de recommencer. Au fil des heures, ses pas hasardeux la mènent jusqu'à un grand carrefour où des centaines d'odeurs de parfum se mêlent. Ici, les femmes sont presque nues. Les quelques vêtements qu'elles portent mettent leurs formes généreuses en valeur, chacune est maquillée, coiffée et entourées de plusieurs hommes. L'agitation fait vivre les rues comme les artères d'un coeur qui se trouverait à des centaines de kilomètres. L'enfant n'est pas à l'aise du tout, des terreurs la font pleurer. Elle parvient à trouver une ruelle vide et sombre où elle laisse ses sanglots couler à flot. Sans mère et sans honneur, au fond, à quoi lui sert d'espérer de trouver l'accalmie ? Mourir a l'air si simple. Une bouteille brisée lui lance des appels auxquels elle finit par répondre. Lentement, elle laisse le verre entailler la chair tendre de ses poignets. Une porte s'ouvre alors. Enfoncée dans le mur dont elle a la même couleur, Quartz ne l'avait pas vue. Une femme seins nus en sort pour fumer. Lorsqu'elle voit la petite, sa première réaction est de rester étonnée. Mais quand ses yeux rouge vif se posent sur les blessures qu'elle s'est infligées, elle fait voler son fin bâtonnet blanc et se précipite vers elle.

"- Ma pauvre enfant, mais qu'est-ce que tu fais ? C'est très dangereux de jouer avec le verre tu sais. Il ne faut pas que ça s'infecte, viens avec moi, on va soigner tout ça."

Elle lui prend la main et l'entraine avec elle à l'intérieur du bâtiment. Tout est sombre, bruyant. D'horribles odeurs se mélangent. Interloquée, la chérubine n'a pas le réflexe de se défendre. Son regard explore la grande salle en contre-bas des escaliers de fer que la femme lui fait monter. Les gens dansent, boivent, fument. Des femmes se laissent toucher à même les murs, à même les tables placées sur les côtés. Elles ont l'air extasié. L'inconnue lui fait traverser un couloir tapissé de rouge et dont les cloisons sont décorées de photos et de peintures représentant des accouplements pervers. Quartz a deviné dans quel genre d'endroit elle se trouve, sa volonté de déguerpir est bien là mais la poigne pourtant ferme sur sa main est d'une douceur encore inégalée jusqu'à présent. Elles entrent toutes les deux dans une chambre. L'enfant recule vers la fenêtre tandis que la femme cherche dans ses effets personnels. Elle y trouve un flacon. Satisfaite, elle le présente à la petite dont l'air effrayé fait peine à voir. "C'est du désinfectant, rien à craindre.", comment avoir confiance ? Dans une application silencieuse, l'étrangère se saisit d'une écharpe rose pale pour l'imbiber de liquide. Elle la passe ensuite sur sa main. Rien n'advient. La gamine se laisser toucher, serrant les dents au douloureux picotement ressenti au contact du stérilisant sur sa chair abimée. La femme s'interroge à haute voix. Qu'est-il arrivé pour qu'une si jolie fille veuille se supprimer ? A t-elle perdu ses parents ? A t-elle besoin d'aide ? Veut-elle manger ? Veut-elle boire ? Comme ses seules réponses sont des silences, elle prend la décision de réagir seule. Elle pose l'écharpe sous son lit, ouvre le dernier tiroir de sa commode et en sort une boite de biscuits. Lorsque Quartz croque dans l'un d'eux, une confiance s'installe. La succube s'appelle Rubis. Quel étrange hasard que deux pierres précieuses se soient trouvées.

La petite fille est présentée à la Patronne, une superbe démone du sexe au caractère aussi généreux que ses formes. Après avoir entendu son histoire et au vu de son très jeune âge, elle l'accepte parmi ses employées pour faire la vaisselle, laver les salles et les chambres après les soirées. Les efforts de Quartz équivalent sa gratitude. Un semblant de bien-être la gagne petit à petit. Un sourire renait parfois sur son visage. Les femmes de la Lune Rouge la trouvent adorable et veulent toutes s'en occuper pour la nourrir, la coiffer, lui faire les ongles, la maquiller, la laver. Mais interdiction formelle de la présenter aux hommes. Rubis lui explique que chacune est ici pour le plaisir. Jamais rien ne les a poussées à se vendre, à s'offrir aux autres. Hors de question de l'exposer aux mâles, elle qui a tant souffert à cause d'eux. Dans les premiers temps, vivre cachée convient parfaitement à la jeune adolescente qui se complait dans sa discrétion. Mais le temps passe, son corps et sa mentalité changent. Elle devient belle et intelligente. Son amitié avec la succube la pousse à lui demander quelle jouissance il y a à retirer d'un homme. Les mots qui lui répondent la choquent, la dégoûtent. Pourtant, dans un coin de son esprit se tourne et se retourne un grain de curiosité. Elle demande à servir au bar pour apprendre à se sociabiliser un peu plus. Et à sa grande surprise, les choses ne se passent pas si mal. Les hommes sont plus beaux qu'elle ne les avait imaginés, cachée dans les jupons de ses sauveuses. Certains la flattent mais elle sait à quoi s'en tenir : ne rien accepter et se contenter de servir les boissons. Les souvenirs brûlants de ses mois d'horreur sont encore trop présents dans sa mémoire pour qu'elle ne puisse les croire sincères. Ils ne le sont de toute façon pas, Rubis le lui a déjà suffisamment dit. Les hommes sont ainsi qu'ils ont besoin de se penser forts et irrésistibles pour séduire les femmes. Tous leurs dires ne sont que mensonges pour obtenir d'elles l'acte sexuel, c'est ce qu'ils attendent d'elles et ce pourquoi elles sont là. Elles aussi ne cherchent que le plaisir de la chair à travers leurs gestes séducteurs. Quartz est à la fois écoeurée et fascinée par ce monde suintant de luxure pure et intense. Et s'il lui arrivait d'aventure de désirer ce genre de choses à son tour ? Consciente qu'elle ne pourra éternellement entretenir ses peurs, elle va d'elle-même demander à la Patronne de l'aider à vaincre ses réminiscences. La magnifique démone n'est pas convaincue et désireuse de protéger sa plus jeune recrue jusqu'au bout, entrevoit de choisir d'elle-même le mâle qui pourra la toucher.

Ainsi lui est un soir présenté Dasi. Un incube au visage si androgyne qu'on jure une femme en le voyant. Ses interminables cheveux noirs, ses cils longs et fins, sa bouche aux lèvres délicieusement pulpeuses et colorées de gris pale, ses élégants habits près de son corps d'éphèbe font tourner les têtes des toutes les employées de la Lune Rouge. Il offre un sourire presque enfantin à la jeune fille vêtue pour l'occasion d'une robe bordeaux "extrêmement sexy" d'après les dires de Rubis. Elle lui plait, c'est évident. Mais elle n'est pas insensible non plus au terrible attrait séducteur qui émane de lui. Ils s'isolent dans une chambre. D'un geste doux, il vient lui caresser la joue et lui fait un compliment. Ils restent quelques instants à se jauger, la distance entre leurs lèvres se réduisant à chaque seconde. Puis un baiser. Tendre. Furtif. Quartz tremble un peu. Il la rassure de mots savants et experts qui jurent qu'à la moindre hésitation, la moindre souffrance, il s'arrêtera. Elle le trouve beau. Ses doigts découvrent la douceur de sa peau, elle attire son visage au sien pour qu'ils s'embrassent à nouveau. Il lui enlève sa robe. Pour la première fois depuis des années, elle se retrouve nue devant un homme. Elle ressent dans son aura le puissant désir qu'il a de la toucher, de l'allonger pour s'accoupler avec elle. Il fait glisser ses mains sur son corps désormais bien formé, sur ses seins que le temps a fait plus charnus. Il apprécie les petits bijoux qui s'y trouvent et les embrasse. La jeune fille ferme les yeux pour s'obliger à songer. À n'importe quoi. Mais surtout pas à ce qu'elle a vécu. Sans qu'elle ne puisse expliquer comment, elle se sent flotter jusqu'au lit où son corps s'étend. La tendresse dont l'incube use pour la mettre à l'aise est efficace. D'elle-même, elle écarte les jambes pour qu'il y glisse sa main. Dasi répond à ses désirs et cajole son troisième bijou. Elle ne peut empêcher sa voix d'exprimer le plaisir qu'elle commence à ressentir. Tout lui semble si simple à présent. Ses mains cherchent le corps du garçon dont la tête s'est déjà logée entre ses jambes. Emportée, Quartz gémit. Les sensations sont grisantes, complètement différentes des tortures qui lui ont été assénées par le porc de son enfance. L'entièreté de son être semble quitter la réalité alors que l'incube vient en elle. Pas de bâton. Pas de serpent. C'est un simple sexe qui s'infiltre dans le sien et pourtant il n'y a aucune crainte et aucun dégoût. Elle bouge ses hanches au rythme de ses pénétrations, ses gémissements deviennent des cris quand la chaleur augmente encore d'un cran. Il gémit aussi, la rassure, la complimente. Il craint de jouir en elle mais elle le supplie. Alors jaillit dans son corps une sensation de pure extase, une exaltation sans pareille la plonge dans un état second. Elle vient de vivre le plus bel instant de sa vie. Dasi l'embrasse tendrement.

Elle est fière. Elles le sont toutes et l'applaudissent. Rubis la serre contre elle comme elle aurait serré sa propre fille. L'incube, très humble, dénie les remerciements qui lui sont faits par la Patronne.

"- Tout revient à cette charmante demoiselle. Sans sa volonté, rien n'aurait été possible."

Ils échangent tous deux un sourire. Dans les semaines qui suivent, ils se revoient. Il l'emmène visiter des lieux qu'elle n'a jamais vus, l'entraine au cinéma. Lui fait découvrir le duplex dans lequel il vit. Il lui fait l'amour dans son propre lit. Ses baisers sont si tendres, si doux. Il lui offre des perles, des robes. Leurs actes sexuels se font de plus en plus longs et intenses. Mais Quartz a peur de la luxure, ils se mettent d'accord pour ne pas dépasser certaines limites. Il est beau, elle est amoureuse. Il répond à ses "je t'aime" avec tant d'affection qu'elle finit par le plus jamais penser aux maltraitances de son passé. Rubis lui dit de se méfier chaque fois qu'elle rentre de ses promenades ; les incubes mentent. Les hommes mentent comme ils respirent mais la jeune fille ne veut pas la croire. Dasi est calme, serein. Il n'y a à se méfier de rien. Pourtant, ce soir, elle connait la déception. Au hasard de ses courses, elle a reconnu sa longue chevelure d'ébène. Il ne l'a pas vue et marche tranquillement dans les rues de la ville. Elle le suit, pestant contre les avances qui lui sont faites par les succubes qui trainent dans le quartier. Puis il s'arrête devant une échoppe. Elle se cache au coin d'une ruelle. Que fait-il devant cette boutique de bijoux ? Elle sourit en s'imaginant qu'il va lui offrir une nouvelle perle. Elle se penche légèrement pour continuer de l'observer, arrive une jeune femme. Elle n'est que peu habillée. Elle saute littéralement sur Dasi et ses lèvres colorées de rouge s'appose sur les siennes. Quartz perd son sourire en une fraction de seconde. Tous deux viennent par ici, elle se dépêche de prendre place derrière un amas de déchets pour ne pas être vue. L'inconnue attrape la main du garçon pour le plaquer contre le mur sombre. Sans attendre, elle s'agenouille devant lui pour ouvrir son pantalon et découvrir son membre qu'elle met dans sa bouche. L'incube l'encourage de mots crus. Il suffit de quelques secondes pour qu'il jouisse. Il la renverse, lui ôte son short et sa culotte pour ensuite la pénétrer avec violence. Leur dialogue devient obscène, répugnant. À peine ont-il fini qu'ils recommencent. Ils ne s'arrêtent qu'après deux heures d'échanges malsains et brutaux. Ils repassent leurs vêtements et sortent de la ruelle main dans la main, comme s'il ne s'était rien passé. L'adolescente est bouleversée. Plus. Elle est anéantie. Ses pleurs demeurés muets jusqu'à présent s'échappent de sa gorge dans un désespoir horrible. Rubis avait raison, les hommes sont de la pire espèce des menteurs qui puisse exister et elle ne voulait pas l'entendre. Elle veut refuser que ce soit Dasi qu'elle vient de voir mais aucune erreur n'est possible. L'incube fait son travail d'incube. Et elle, pauvre idiote qui croyait à l'idylle sans vagues, n'est qu'une "cliente" parmi tant d'autres. Elle a besoin d'une heure supplémentaire pour se redresser et se mettre à marcher, abandonnant son sac de courses derrière elle. Elle déambule pendant des heures, les gémissements et les paroles écoeurantes la hantent tant et si bien qu'elle en vomit. Quand elle relève la tête, ses yeux mordorés et brouillés de larmes se posent sur la vitrine d'un marchand d'armes. Elle vérifie dans la poche de son pantalon et en sort quelques pièces. Elle entre ensuite dans le magasin pour demander le revolver le moins onéreux ; il ne lui coûte en effet que trois cent cinquante dives. Elle achète également la balle adéquate. Le pistolet en main, elle sort et marche à présent droit devant elle, son regard fixé sur l'horizon. Elle ne voit rien. Rien d'autre que ce pont illuminé où elle se dirige. Elle en traverse la moitié puis s'arrête.

Pas de mère. Pas d'amant. Que du mensonge. Cette fois Rubis ne sera pas là pour l'aider. Ni elle ni personne d'autre. Elle enjambe la passerelle et regarde sous elle ce grand vide qui mène jusqu'à l'eau tourbillonnante sous les courants. Le torrent semble violent. Parfait. Quartz a beau savoir ce qu'elle veut faire, ses mains sont moites d'appréhension. Sa gorge s'assèche alors qu'elle imagine la façon dont elle va mourir. Le cerveau explosé. Doucement, elle pose le canon de l'arme contre sa tempe droite non sans trembler. Elle déglutit plusieurs fois, se remet à pleurer à chaudes larmes, puis lance le décompte. Sans entendre les pas qui se dirigent vers elle, sans ressentir la présence de quelqu'un. Cinq. Quatre.. trois... deux.....

Caractère : Ange de nature, Quartz éprouve un amour non pas inconditionnel pour les autres mais au moins sincère. Cette affection qu'elle offre et qu'elle aime recevoir est une réminiscence de la vie d'ange qu'elle n'a pas pu mener ; en effet, si elle n'avait pas été jetée de l'autre côté de la Faille, elle aurait pu devenir cupidon. Elle conserve donc de cette origine presque oubliée la faculté d'éprouver de l'affection pour presque tout le monde et surtout, de succomber aux preuves de tendresse. Elle y est en effet très sensible ; les caresses, les étreintes et les baisers avec les succubes de la Lune Rouge n'étaient pas rares. Et c'est pourquoi elle est si rapidement tombée amoureuse de Dasi. Dans le creux de cet amour porté à autrui se trouve également une certaine joie de vivre. Une fois mise en confiance, bien installée, la jeune femme se laisse aller à l'humour et aux petites provocations. Elle ne déteste pas les défis qui peuvent gonfler son ego car même si elle fait preuve de respect, elle a tendance à faire passer son confort avant tout. Bonne vivante, elle accepte de fumer et de boire un peu en bonne compagnie lorsque l'occasion de présente. Mais bien évidemment, sous cette apparence de bien-être social se cache un certain trouble psychologique. Ne pas savoir réellement d'où elle vient ni pourquoi elle possède des cicatrices si douloureuses dans le dos l'angoisse. Si elle est ange ou démon, elle l'ignore. Ce qu'elle sait, c'est qu'après ce qu'elle considère comme une trahison de la part de Dasi, et au souvenir des horreurs sexuelles qu'elle a vécues, Quartz ne pourra plus approcher les hommes sans s'en méfier comme de la peste. Le chagrin qu'elle ressent s'effacera petit à petit pour que le sourire revienne sur son visage, mais pour qu'une telle opération s'effectue, elle a besoin d'énormément de soutien et d'amour. Par ailleurs, il existe en elle des traces de haine profondes ; la seule fois où cette rage a pu être exprimée fut au moment de tuer son geôlier. Lorsqu'un dégoût, une aversion complète l'envahit, la déchue est capable d'une violence considérable. Fort heureusement, elle ne le laisse que rarement aller aussi loin. Tant qu'elle est entourée et qu'elle reçoit des preuves d'affection, elle sait maitriser sa peine. Il n'y a que la solitude et le sentiment d'abandon qui puissent la bouleverser au point qu'elle pense à sa suppression.

Apparence : Petite, elle possédait des cheveux blancs comme neige. Ce qui lui a valu son nom avant qu'ils ne soient teintés de bleu presque turquoise par son geôlier. Elle les garde à une longueur raisonnable, ils lui arrivent jusqu'en dessous des omoplates, ce qui l'arrange bien pour cacher les deux cicatrices laissées par l'arrachage de ses petites ailes lorsqu'elle était encore à Aethernys. Ces cicatrices ne sont pas seules d'ailleurs, quelques petites marques foncent sa peau pale au niveau des poignets, souvenirs de sa rencontre avec Rubis. Il y en a aussi au niveau de ses cuisses, surtout à l'intérieur, et à ses chevilles. Pas de tatouages, mais son septum, ses tétons et son clitoris sont piercés. Ses yeux sont d'une jolie couleur mordorée, ses lèvres naturellement colorées de rose pale. Quant à sa taille, Quartz atteint le mètre soixante-quinze, ce qui n'est pas négligeable. Elle se grandit souvent avec des talons ou des semelles compensées. Son look, bien qu'il ne soit pas fait à l'origine pour séduire, reste sexy : vynil, cuir, ou des matières plus simples mais très souvent près du corps.

Pouvoirs : Ayant été privée d'ailes dès son plus jeune âge, elle a perdu le pouvoir de lévitation et demeure incapable de voler. Ne lui reste que l'empathie qu'elle ne sait pas utiliser.
Armes : Elle conserve le revolver qu'elle a acheté.
Spécialité de combat : Elle n'en possède pas, tout n'est qu'improvisation plus ou moins réussie
Point fort et point faible : Quartz ne veut jamais se laisser abattre. Le suicide qu'elle veut réaliser lui paraitra ridicule une fois qu'elle aura de nouveau les idées en place. C'est en cela que consiste son point fort, hélas, pour qu'il opère, il lui faut un soutien. Elle est en effet dépendante de l'affection qu'on lui porte. Si elle ne se sent pas aimée, elle se laisse couler.

Aime : Comme dit précédemment, elle affectionne les preuves d'amour, les gestes tendres et sincères. Les caresses même les plus simples sont toujours les bienvenues, et elle apprécie d'en offrir à ceux qu'elle aime. Elle a besoin d'une complicité dans laquelle elle peut aimer autant qu'elle l'est. Les cadeaux sont aussi marques de plaisir pour elle. Partager une boisson, une cigarette, un aliment, prêter un bien personnel ou se voir confier un secret la met en confiance. Elle aime les aliments sucrés comme les bonbons ou les pâtisseries, les animaux domestiques comme les manvrins -elle rêve d'ailleurs d'en posséder un-, la musique branchée. Chanter la détend, elle possède une très jolie voix.
N'aime pas : Quartz déteste se sentir seule, rejetée ou pire, trahie. Le sentiment d'abandon lui donne le cafard, ce qui la fait facilement pleurer alors que ça aussi, elle déteste. Elle n'aime pas avoir tord même si elle sait reconnaitre ses fautes et demander pardon. D'une manière générale, c'est l'échec qu'elle fuit le plus ; dès qu'elle perd la face, elle se sent faible, incomprise et inutile. Cette futilité à laquelle elle croit lui fait horreur. Par ailleurs, elle n'apprécie pas les hommes collants dont les intentions sont trop lisibles ; après l'évènement en lien avec Dasi, elle ne supporte pas l'idée d'être touchée par les mâles.

Thème musical :



Comment avez-vous connu le forum ? Par le biais d'une femme très élégante..
Quartz
Quartz
Serveuse à la Lune Rouge

Messages : 6
Date d'inscription : 02/08/2010
Localisation : La Lune Rouge

Feuille de personnage
Race : Ange déchu
Pouvoirs + armes: Empathie faible + revolver
Rôle/métier: Employée à la Lune Rouge

Revenir en haut Aller en bas

The Fallen Angel ; Quartz Empty Re: The Fallen Angel ; Quartz

Message  Crystal Passombre Lun 2 Aoû - 14:01

Déesse... Je suis vraiment désolée et furieuse des ravages que crée l'intolérance d'Azarel. Navrée de ne pas avoir pu intervenir...
Crystal Passombre
Crystal Passombre
Leader des Officieux
Leader des Officieux

Messages : 102
Date d'inscription : 02/03/2010
Localisation : Parmi les ombres...

Feuille de personnage
Race : Eternelle
Pouvoirs + armes: Contrôle des ombres + rapière et Sig-Sauer
Rôle/métier: Leader des Officieux

Revenir en haut Aller en bas

The Fallen Angel ; Quartz Empty Re: The Fallen Angel ; Quartz

Message  Azriel de Memphée Lun 2 Aoû - 16:14

Mon frère a en effet été fortement dépourvu de délicatesse quant à cette affaire. J'ai pour ma part sermonné l'incube qui s'était infiltré dans votre royaume d'origine, et je pense qu'il vaut mieux pour vous que vous restiez dans l'ombre de l'oubli. Les évènements s'étant produits avant votre arrivée ici ne méritent pas de rester en mémoire. Gardez la tête haute, bonne chance !
Azriel de Memphée
Azriel de Memphée
Maître de Memphée
Maître de Memphée

Messages : 53
Date d'inscription : 05/03/2010
Localisation : En haut de la Tour

Feuille de personnage
Race : Démon Suprême
Pouvoirs + armes: Omnipotence
Rôle/métier: Maître de Memphée

Revenir en haut Aller en bas

The Fallen Angel ; Quartz Empty Re: The Fallen Angel ; Quartz

Message  Quartz Lun 2 Aoû - 19:01

Ce n'est pas à vous que j'en veux, Sire. Merci.
Quartz
Quartz
Serveuse à la Lune Rouge

Messages : 6
Date d'inscription : 02/08/2010
Localisation : La Lune Rouge

Feuille de personnage
Race : Ange déchu
Pouvoirs + armes: Empathie faible + revolver
Rôle/métier: Employée à la Lune Rouge

Revenir en haut Aller en bas

The Fallen Angel ; Quartz Empty Re: The Fallen Angel ; Quartz

Message  + Gary Machiavel + Mar 3 Aoû - 15:25

Les anges ne sont pas si tendres qu'ils le laissent entendre...Je n'aimerais pas être à votre place...Choisir entre deux mondes dont l'attitude vous a désappointée. Je ne prétends pas vous juger ou même vous connaître, mais le suicide est un acte tellement désespéré...On croît que le monde va prendre conscience de notre véritable valeur, celle dont, jusqu'à présent, personne n'avait décelé la moindre parcelle...Mais, à la suite de votre disparition, le monde sera surpris et ils diront : " Si elle s'est donnée la mort, c'est parce qu'elle ne supportait pas..." Et par ces confessions grotesques ne sortiront aucunes contritions, seulement de la pitié et du jugement. C'est pourquoi la mort ne nous appartient pas, elle doit frapper au moment où notre honneur peut être sauvegardé. Enfin...Je ne vais pas m'étendre sur de longues digressions...Je vous souhaites de vivre comme vous l'entendez.

+ Gary Machiavel +
+ Gary Machiavel +
Maître esclavagiste
Maître esclavagiste

Messages : 180
Date d'inscription : 07/03/2010
Localisation : Marché des esclaves

Feuille de personnage
Race : Démon
Pouvoirs + armes: Magie noire/démoniaque
Rôle/métier: Maître esclavagiste

Revenir en haut Aller en bas

The Fallen Angel ; Quartz Empty Re: The Fallen Angel ; Quartz

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum