Errance [libre]

**Mukui NightingeiL** Dim 20 Juin - 11:18

Pafois, des choses vous arrive, vous ne savez pas pourquoi mais elles sont là. Vous passez de mains en mains, vous ne comprenez pas, les pièces tombent, votre corps aussi. Jeté. Sur des matelas, sur des tapis, sur du gravier, sur des ronciers, sur du béton. Mais toujours dans une cage différente, dorée ou non. Peu importe, Mukui ne voyait pas ce genre de chose. Mukui était dans un autre monde. Avec des fées, une forêt d'un violet sombre au teint magique et merveilleux. Il ne voyait pas les gens qui le fixaient, il voyait des êtres surnaturels et magiques qui lui souriaient. Il ne voyait pas l'importance de ce qu'il vivait, il ne comprenait pas d'où venait les douleurs dans son dos et pourquoi le sang coulait. Et pourtant il avait tellement mal. Pas qu'au corps mais à l'âme aussi. Prit de cette sensation d'incompréhension totale. Parfois il avait le temps d'apercevoir, l'espace d'une journée, un monde totalement différent, détruits, sales, avec des gens tout ce qu'il y a de plus normal qui le jaugeait comme un animal de foire. Il ne comprenait pas. Mukui ne pouvait comprendre qu'un gars de 2m20 avec une attitude enfantine puisse être jugée ainsi. La peur au ventre commençait à le prendre, il paniquait, puis le monde revenait, son monde, celui que les autres ne peuvent voir, celui dans lequel il est baigné dans le bonheur. Encore une fois, les êtres le réclamaient, lui demandaient de les suivre, de partir du cauchemar qu'il avait vu plus tôt. Sans comprendre, Mukui changea d'apparence, prenant celle d'une petite fille, une sorte d'Alice aux pays des Merveilles sanglantes dont les cheveux longs et noirs et la robe sanglante et rouge n'attirerait pas l'oeil en enfer. Lentement, il se leva et suivit les animaux sans se douter qu'en Enfer, on ne l'avait plus remarqué. Il faut croire qu'un gars de 2m20 qui disparu, on le croit plus partit que transformé, donc on cherche en haut alors que la petite enfant était en bas, se faufilant entre les gens qu'elle voyait arbres et suivant les êtres qui la semait. Voulant les rattraper, Mukui, plus loin, redevint grand, courant évidemment plus vite une fois grand mais jamais il ne put les rattraper, et quand il réalisa. Il était dans l'enfer routier. Les engins fusaient, émergeaient, parcouraient la route sur laquelle il avait cru se réfugier. Evidemment, la panique le prit. Interloqué d'abord, effrayé ensuite, il couru encore, cherchant désespérément un endroit sûr qu'il ne trouvait pas et une fois avoir aperçu un coin sombre à l'abri au milieu de cette folie routière, il s'y précipita. Une fois là, tremblant, collé contre cette dalle de pierre soutenant l'un de ces circuits infernaux, il s'asseya, recorquevillé, comme un animal apeuré et pourtant dangereux. Qu'allait-il encore lui arriver ?